Yuki, c’est le nom de notre premier petit lapin bélier blanc, né en Suisse. Quand je l’ai adopté, je ne savais pas dans quoi je m’embarquais et comment ce petit être de 500 grammes allait changer notre vie...

Yuki est né en Suisse. A l’époque, je souhaitais offrir un lapin à mon compagnon qui, comme moi, était un amoureux inconditionnel des animaux et je tiens à dire que je ne connaissais RIEN aux lapins. Mais absolument rien du tout.

On m’avait vendu l’idée que les lapins étaient mignons dans leur cage (et heureux), qu’ils ne réclamaient pas beaucoup de soin, qu’ils pouvaient vivre seuls sans problèmes et qu’ils n’allaient quasiment jamais chez le vétérinaire.

Haaaa….. 4 ans plus tard, mon compte en banque atteste du contraire, croyez-moi.

« Magnifique », me disais-je, à l’époque. En tant que jeune professionnelle, je savais que je n’avais pas le temps de rentrer à midi. Avec des moyens financiers…moyens. Ce genre d’animal de compagnie semblait donc s’allier parfaitement à ma vie…

Résumons les avantages prévus :

  • Nous pourrions rentrer tard
  • Nous pourrions nous absenter un week-end sans le faire garder
  • Il ne nous coûterait pas très cher

Tout sembler être donc parfait dans le meilleur des mondes…

Je suis allée le chercher un samedi matin : Yuki avait 7 semaines. Il n’était pas sevré, mais sa maman l’avait rejeté et il était destiné à ne pas surivre. C’était donc une situation exceptionnelle – en tant normal, les lapereaux doivent atteindre 8 semaines au moins pour être séparés de leur maman. Et je savais que nous allions tout faire pour qu’il survive.

J’avais prévu une grande cage (plus jamais !), un biberon (en réalité, la meilleure manière de les assoiffer), des jouets et même un sac de transport. J’avais parcouru presque tous les sites et lu tous les livres sur le sujet. Je pensais que nous étions prêts à l’accueillir chez nous. Nous avions la tête remplie de tous les clichés possibles sur les lapins.

Quand je l’ai tenu la première fois, Yuki n’était pas plus grand que ma main. Très curieux, il a commencé vouloir sortir du carton dans lequel je l’avais mis pour le transporter. Il ne semblait pas triste de partir de chez lui, avide de nouvelles aventures. On aurait dit une peluche de porte-clés…

Une fois arrivés à la maison, nous l’avons installé dans sa cage. Une cage bien trop petite pour cette boule de ressorts, malgré le fait que j’avais suivi les recommandations légales. Une cage qui allait devenir rapidement un coin de repos, sans porte… car, un lapin, eh… bien.. je venais de le comprendre …avait besoin d’autant d’espace que nous, êtres humains…

Dès le premier jour, Yuki nous a fait confiance, inconditionnellement. Il mangeait son foin, buvait à son biberon (que nous n’avons pas tardé à transformer en bol sur les recommandations de sa gardienne – encore merci à elle), courait dans toute la maison, glissait sous les canapés, montait et descendait les escaliers et accourait vers nous, les oreilles en avant, au bruit de sachets de graines (que nous avons bannis quelques semaines plus tard ; comme la plupart des gens, nous avons fait toutes les erreurs possibles de débutants).

Yuki respirait la jeunesse et la santé malgré ses 500 g. Il nous suivait partout dans son sac de transport, car nous n’avions pas pu nous résoudre à le laisser seul une seule fois (la loi sur les animaux de compagnie prévoit maintenant 2 lapins au minimum !). Quand nous partions en week-end, il sautait dans son sac de transport pour venir avec nous. Il préférait mille fois affronter l’inconnu que d’être seul à la maison.

En d’autres termes, Yuki, n’était, pas du tout, la peluche que l’on m’avait tant décrite. Il était devenu notre bébé, un membre de notre famille à part entière, avec ses émotions et ses besoins.

Et… nous n’allions pas tarder à découvrir à quel point nous nous étions trompés sur les lapins (heureusement pour eux !) et à quel point ce petit lagomorphe (et non un rongeur !) nous ferait repenser complètement le fonctionnement de nos vies…